UN BONHEUR IMPARFAIT de Colleen Hoover

Titre : Un bonheur imparfait 
Auteure : Colleen Hoover
Sortie : 10 octobre 2019
Pages : 331
Date de lecture : 20/10/19 – 20/10/19
Editions : Hugo roman 
Note : 5/5

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Graham et Quinn sont tombés profondément amoureux il y a sept ans. Après une rencontre improbable, ils ont vite compris qu’ils étaient faits l’un pour l’autre. Et puis ils se sont mariés et ont commencé à parler de fonder une famille.
Les mois, les années ont passé et Quinn et Graham ne sont toujours que deux et leur couple semble s’effriter un peu plus chaque jour. Le désir de Quinn de devenir mère est devenue une obsession qu’elle n’est plus très sûre que Graham partage totalement. Leur relation se distend et ils semblent de moins en moins se comprendre.
Est-ce que l’amour même quand il est aussi fort peut mourir quand les épreuves se multiplient ou au contraire peut-il en sortir renforcé ?

Si vous ne le saviez pas encore, Colleen Hoover est une de mes auteures préférées. J’ai lu et adoré chacun de ses romans, mon préféré restant Jamais Plus. 

Je ne doute jamais du talent de Colleen : je sais que, quoiqu’il en soit, elle arrivera à me toucher d’une manière ou d’une autre. Pour Un bonheur imparfait, je m’attendais pas à ce que ce soit aussi puissant, aussi renversant. 

Ce roman parle de deux personnes, Graham et Quinn, qui ne parviennent pas à procréer en raison d’une infertilité venant de Quinn. On a donc droit à des points de vues alternatifs : le « avant », où nous voyons nos deux protagonistes se rencontrer et s’aimer, et le « maintenant », où leur couple tente de survivre malgré la tristesse et le désespoir qui les hantent. 

« Je ne pouvais plus séparer l’espoir de la détresse. Le sexe devenait espoir qui devenait détresse. SexeEspoirDétresse. Détresse. Détresse. »

Je n’ai jamais lu un livre qui me rendait triste. Je n’ai jamais lu un livre qui ne me donne pas d’espoir, un livre où je me disais « Impossible que ça finisse bien, impossible que ça se finisse comme on veut, im-po-ssible » 

On s’accroche énormément à Quinn. Notre envie de la voir tomber enceinte est presque aussi grande que la sienne, on va ressentir toutes ces déceptions aussi intensément qu’elle, le cœur poignardé par l’injustice de la vie. Les larmes ont coulé à flot durant cette lecture, les pensées de Quinn inondaient mon esprit de tristesse. 

Le pire dans tout ça, c’est que son couple avec Graham en périt : ils s’aiment par dessus tout, mais Quinn tombe dans une profonde dépression à l’idée de ne pas avoir d’enfant, ce qui mine peu à peu la complicité qu’ils avaient. Alors, voir Graham aussi malheureux et perdu face à sa femme qui sombre de jour en jour, les voir s’éloigner sans qu’ils s’en rendent compte, ça m’a juste brisé en mille morceaux… Tous les événements qui découlent par la suite (ceux qui ont lu le livre savent) ont bien failli m’achever à de multiples moments. 

« Je m’entraîne à sourire devant le rétroviseur ; avant, ça me venait naturellement, désormais ce n’est qu’une façade. »

On ne va pas se mentir, par moment, j’avais envie de secouer Quinn, de l’engueuler un bon coup, de lui dire « Mais bordel, profite de ce que tu as sous les yeux plutôt que de pleurer quelque chose qui n’existe pas! » Mais, au fond… Y a-t-il une bonne manière de réagir lorsqu’on apprend que l’on est stérile ? Je ne pense pas… 

Colleen Hoover frappe horriblement fort avec ce roman qui aborde ce sujet tabou extrêmement (trop même) bien exploité : grâce aux chapitres du passé, nous tombons amoureux de la relation entre Quinn et Graham qui est juste… adorable, parfaite, magnifique… On prend conscience d’où ils viennent, de la force de l’amour qui les unit… et avec les chapitres du présent, Colleen nous achève lentement à petits coups de lame, nous faisant sangloter à gros débit tout en se lamentant à base de « Mais pourquoi ? Pourquoi la vie est comme ça ? »

En prime, nous avons droit à une petite leçon d’éducation vis-à-vis de la vie privée des autres : qui n’a jamais demandé « Bientôt le bébé? », sans même savoir l’opinion (ou les difficultés) d’un couple à ce sujet ? Qui n’a jamais été indiscret, sans se douter que si on ne voit pas les problèmes, c’est pas pour autant qu’il n’y en a pas ? 

« Le cœur de mon époux est ma rédemption, mais son contact physique est devenu mon ennemi. »

Si vous voulez lire ce roman, soyez prêt : vous allez beaucoup, beaucoup pleurer. 

J’ai pleuré quand Quinn faisait face à ses menstruations, signe qu’elle n’était pas enceinte. 

J’ai pleuré quand Quinn devait s’enfermer pour que Graham n’entende pas ses pleurs. 

J’ai pleuré quand Quinn devait faire face à l’incompréhension de Graham face à ses humeurs. 

J’ai pleuré quand Graham ne savait plus quoi faire pour rendre heureuse sa femme. 

J’ai pleuré quand les protagonistes ne voyaient plus aucun espoir pour l’avenir. 

J’ai pleuré quand l’espoir renaissait. 

J’ai pleuré quand Graham disait des choses un peu trop belles pour que mon cœur le supporte. 

« A l’intérieur, je ne me sens plus vivante depuis des années, comme si je pourrissais lentement, comme si cette pourriture rongeait notre couple sans que je ne puisse rien y faire »

Prévoyez vos mouchoirs, car Colleen n’y va vraiment pas de main morte sur ce sujet, et elle a eu raison, car je n’ai jamais lu un roman aussi bouleversant que celui-ci. Pour tout vous dire, j’ai dévoré ce livre en une journée, et pourtant j’ai du le poser à plusieurs reprises histoire de souffler après un chapitre trop dur émotionnellement… Je ne pensais pas que Colleen pouvait replacer la barre encore plus haute qu’elle ne l’avait déjà fait, et pourtant… ♥

J’ai du attendre quelques jours après avoir fermé le livre pour écrire cette chronique, car je ne savais tout simplement pas quels mots utilisé pour parler au mieux de ce nouveau bijou signé Colleen. 

La seule chose que je savais d’avance que j’allais écrire, c’est que ce fut un énorme coup de cœur.

« – On est quel jour, aujourd’hui ?

– Le huit août, pourquoi ?

– Juste pour m’assurer que tu n’oublieras jamais la date où l’univers nous a réunis. »

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